François PERVIS 2EME ET 7EME A LA COUPE DU MONDE

Coupe du monde à Copenhague. Malgré la belle 2e place en vitesse par équipes de Cofidis, François Pervis craint de ne pas y être retenu au Mondial. Il fera le km et peut-être le keirin. Compliqué, le mode de sélection pour les championnats du monde. On savait que François Pervis jouait gros dans son duel avec l'autre Français Mickaël d'Almeida, ce week-end à Copenhague, pour le poste de 3e relayeur tricolore. À la vue des résultats, on pourrait penser que la balance pencherait du côté du Lavallois. En effet, avec Cofidis, il a pris la deuxième place de la vitesse par équipes, devant l'US Créteil d'Almeida. Mais ce n'est pas si simple. « J'ai réalisé le meilleur temps des finalistes, devant Hoy, champion olympique avec l'Angleterre. Le problème, c'est que les sélectionneurs avaient prévenu, en début de saison, qu'ils prendraient en compte uniquement le meilleur dernier demi-tour, et non le tour entier ». À ce jeu-là, le plus rapide a été Mickaël d'Almeida. « Cela s'est joué à six centièmes, c'est rien, mais bon. Pour la sélection, je crois que c'est râpé ». Et le poste de remplaçant ? « Comme Bourgain a le 2e temps derrière d'Almeida, ça devrait être pour lui... » Un brin désabusé, François Pervis, déjà affecté, l'an passé, par sa non-sélection. « Cette place de 3e relayeur me semblait promise, mais le système de sélection m'a encore desservi ». « Je viserai le titre sur le kilomètre » Cela dit, la sélection définitive sera communiquée d'ici la fin de la semaine, et le Lavallois sera tout de même du voyage à Varsovie, du 24 au 29 mars. Sa place sur le kilomètre est depuis longtemps acquise, au vu de ses performances antérieures, et ce même si le pistard licencié à l'OCC Laval a délaissé un peu la discipline, ces derniers temps. Le troisième des derniers Mondiaux, à Manchester, s'est seulement classé 7e de l'épreuve en 1'02''904, ce week-end à Copenhague. Mais rien d'inquiétant, assure-t-il. « C'est mon plus mauvais chrono depuis bien longtemps. J'ai testé un nouveau braquet qui s'est avéré trop gros, je ne répéterai pas cette erreur au Mondial, où je viserai le titre ». Le Mayennais espère aussi défendre les couleurs françaises sur le keirin. Vainqueur de la première épreuve de la Coupe du monde, troisième d'une autre, il peut être confiant. « Hormis moi, seul Sireau a gagné une épreuve de Coupe du monde, et il y a deux places... » En résumé, le train de la vitesse par équipes est passé, mais le kilomètre et le keirin peuvent faire le bonheur de François Pervis. Arnaud BODIN.